Réunion du Collectif des professeurs pour la contractualisation
Organisée par l'UNSA le 18 juin 2011 à la Bourse du travail
Compte rendu
Le 18 juin 2011, près de trente de nos collègues, professeurs des Cours municipaux, étaient présents à la réunion organisée par l'UNSA à la Bourse du travail. Le syndicat rappelle qu'il y a eu une audience auprès de la direction des affaires scolaires en janvier 2010, qui annonçait des avancées au niveau de la contractualisation des professeurs vacataires. Depuis ce jour, aucune nouvelle n'a été retransmise par l'administration. Récemment, Mme la maire adjointe Colombe Brossel reconnaissait que le Bureau des statuts n'avait pas eu le temps de traiter ces questions.
Le syndicat souhaite donc accompagner les professeurs pour une nouvelle audience autour de revendications, cette fois, précises. Il s'agit en particulier d'élaborer un Règlement d'emploi, qui fixerait le temps de travail ainsi qu'une grille indiciaire pour l'évolution des salaires. En 2007, les premières contractualisations avaient été proposées, la proposition initiale avait été renégociée, car elle entraînait des baisses de salaires, les périodes de chômage n'étant, en effet, pas décomptées. Quelques collègues ont encore refusé le CDD, considérant que, après tant de "Décisions d'engagement", le CDI s'imposait... La Ville de Paris doit tenir compte de l'ancienneté.
Les débats ont permis de parler des questions liées à la stabilité de l'emploi, et d'aborder les problèmes concrets qu'impliquait le statut de vacataire pour certains collègues. La contractualisation passe d'abord par la formulation du temps plein. Le problème, c'est le calcul. Prendre en référence le temps de travail des instituteurs aboutit à un nombre d'heures trop important : 1040 heures annuelles. Le temps d'enseignement n'est pas défini à la ville, et les réponses de l'administration sont donc arbitraires. Le syndicat propose de prendre pour base de la définition du temps plein : 18 heures de cours par semaine en face-à-face pédagogique, ainsi qu'une heure par semaine de concertation, sur la base de 36 semaines d'enseignement annuel. Le temps plein donne alors 684 heures annuelles. Les 36 heures de concertation ne sont pas des heures de préparation de cours, et le syndicat refuse l'expression de « taches annexes » utilisée par la Ville de Paris. Elle prend en référence le statut des Professeurs de la Ville de Paris (PVP).
D'autres problèmes ont été soulevés, en particulier le fait qu'une mauvaise relation avec le coordinateur pédagogique peut entrainer une situation difficile pour le professeur, voire un licenciement arbitraire. La feuille de vœux est rarement prise en compte, alors qu'il y a l'embauche de nouveaux personnels sur des postes qu'ils souhaitaient occuper. Les professeurs n'ont donc aucune priorité à l'embauche.
Nous avons aussi parlé du fait que certains professeurs possèdent la Ville de Paris comme « employeur principal », ce qui leur permet de travailler dans d'autres administrations. S'ils perdent leur travail à la Ville, ils perdent immédiatement tous leurs autres emplois. Ces professeurs-là pourraient avoir besoin d'un contrat qui leur assure un minimum de stabilité alors qu'ils sont souvent en poste depuis plusieurs années.
Les professeurs décident de se constituer en Collectif. C'est une condition pour être soutenu par certains élus.
Nos revendications sont donc dans un premier temps les suivantes:
Contractualisation des professeurs sur la base du volontariat, un temps plein étant défini à 684 heures annuelles
Prendre en compte l'ancienneté lors de la signature des CDD.
Prendre en compte la feuille de voeux
Priorité à l'embauche des professeurs qui sont en place aux cours municipaux pour adultes.
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